par Anne-Marie Boisvert

Les revues électroniques au Québec:
sur la théorie et la pratique du Web

Introduction
Je n'entends pas proposer dans le cadre restreint de cette page un survol exhaustif des publications québécoises en ligne. Plus modestement, je présenterai ici quatre revues électroniques du Québec qui ont chacune choisi de se pencher à leur façon sur ce qu'il faut bien appeler la "révolution numérique".

 

CTHEORY
CTHEORY est en ligne depuis 1991. Fondée à l'Université de Winnipeg en 1976 sous le nom de The Canadian Journal of Political and Social Theory, cette revue paraissait auparavant en format imprimé. La revue s'est ensuite transportée à l'Université Concordia à Montréal en 1981. Publiée uniquement en anglais, CTHEORY est néanmoins une revue internationale, avec un comité de rédaction qui réunit des intellectuels et des artistes principalement d'Amérique du Nord et d'Europe, en particulier le penseur français de la postmodernité Jean Baudrillard (Paris), ainsi que Bruce Sterling (Austin), R.U. Sirius (San Francisco), Stelarc (Melbourne), Richard Kadrey (San Francisco), Timothy Murray (Ithaca/Cornell), Andrew Ross (New York), David Cook (Toronto), Shannon Bell (Downsview/York), Gad Horowitz (Toronto), Sharon Grace (San Francisco), Robert Adrian X (Vienne), Michael Weinstein (Chicago), parmi d'autres. Les rédacteurs en chef de la revue, Arthur (professeur au département de sciences politiques de Concordia) et Marilouise Kroker, sont connus comme auteurs et aussi comme performeurs "postmodernes". CTHEORY publie des articles de fond avec comme thèmes principaux la théorie, la technologie et la culture. L'abonné(e) en ligne de CTHEORY reçoit les articles par courriel au fur et à mesure de leur parution. Le dernier article reçu (daté du 16 septembre 2001), intitulé Terrorism of Viral Power, a pour auteurs Arthur et Marilouise Kroker, et porte sur les attaques du 11 septembre aux États-Unis.

La présentation de la revue en ligne demeure très simple, avec des textes en noir sur blanc, sans illustrations, ce qui la rapproche de la revue universitaire non seulement au point de vue du contenu mais aussi au point de vue du "contenant". La navigation en est aussi très simple et aisée: dès la page d'accueil le lecteur a accès à la liste de tous les articles publiés dans CTHEORY avec le titre, le nom de l'auteur et la date de parution. Ces articles sont regroupés par rubrique, à savoir : "Articles" (regroupant les articles de réflexion plus proprement théoriques), "Event-Scenes" (articles critiques sur des événements ou des phénomènes culturels, sociaux et politiques contemporains), "Reviews" (compte-rendus critiques d'ouvrages récemment parus) et enfin "Global Algorithm" et "30 Cyber Days" qui présentent chacune un ensemble de textes parus en 1996. Tous les articles sont énumérés dans chacune des rubriques en partant du plus récent. Notons qu'il est possible de faire une recherche par mots clés à l'intérieur du corpus des articles déjà publiés (près de 300 à ce jour).

En tête de cette liste, on retrouve les articles du numéro thématique le plus récemment paru (le 9 mai 2001), intitulé "Tech Flesh" et qui porte sur les nouvelles transformations présentes, prévues et à prévoir du corps par la technologie, avec des articles sur les "promesses et périls" du "projet du génome humain" ("Promise and Perils of the Human Genome Project"). Ce projet "Tech Flesh" est accompagné d'une version multimédia publiée et mise en ligne par le programme de publications électroniques (Electronic Publishing Program) de Cornell University. Cette version multimédia propose une présentation visuelle beaucoup plus recherchée, multifenêtrée, avec couleurs, images et séquences animées. Ce projet est le premier à être présenté par les éditeurs de CTHEORY, Arthur et Marilouise Kroker, dans le cadre d'une série d'événements multimédias en ligne intitulée "Digital Dirt", qui rassemble des artistes en arts électroniques, des designers en nouveaux médias, des performeurs en "hyperdance" (Marikki Hakola), des musiciens du numérique (Scanner, Steve Gibson et David Kristian), des vidéastes (Lynn Hershman Leeson, Hannu Puttonen, Sasha Costanza-Chock, Brad Andalman et Lewis Cohen), des visionnaires de la robotique et des théoriciens, poètes et artistes du "nouveau corps" ("fleshmatics") (Mez, Jason Lewis, Eugene Thacker), des États-Unis, du Canada, de la Suède, de la Finlande, du Japon et du Royaume-Uni.

À voir entre autres dans les œuvres électroniques: bioinformatics(TM), un "essai hypermédia" d'Eugene Thacker, ainsi que les œuvres suivantes: Cloh!neing God N Ange-Lz de Mez [mary-anne] Breeze; Machine Organs de Maria Miranda et Norie Neumark; Hearing Loss de Brad Todd (de MobileGaze), une œuvre commentée dans notre dossier; The Genomachine Project, une "faction hypertextuelle" de Robin Parmar; et Præternatural de Michele Barker.


N.B.
Depuis la rédaction du texte ci-dessus, CTHEORY s'est doté d'une nouvelle interface (cf. l'image ci-contre), et a changé son nom de domaine de "www.ctheory.com" pour www.ctheory.net. Lancé le 18 septembre dernier, ce nouveau format, bien que visuellement plus sophistiqué, demeure simple et de navigation aisée, avec des couleurs franches et des rubriques bien indiquées. Il permet à CTHEORY de présenter sur une même page d'accueil des liens vers ses différentes productions, soit: "ctheory.net", rassemblant les articles publiés dans la revue, auxquels le lecteur peut avoir accès grâce à un moteur de recherche par article et texte, auteur et date; "ctheory books", pour les livres publiés sous l'égide de la revue (non encore en ligne au moment de la publication de notre magazine); "ctheory multimedia", dont j'ai parlé plus haut; et "ctheory digital archives", pour les "archives numériques" de la revue (non encore en ligne au moment de la publication de notre magazine).

 

Archée
Si CTHEORY, en tant d'abord que revue unilingue anglophone, mais aussi de par le contenu de ses articles et le nom de ses auteurs, très souvent des universitaires et des artistes des États-Unis et du Canada anglais, peut être considérée comme une revue typiquement nord-américaine, malgré la présence de plusieurs penseurs, auteurs et artistes européens de renom, on pourrait alors dire qu'Archée, quant à elle, est davantage centrée sur le Québec et la France et sur ce qu'on pourrait identifier en quelque sorte comme les affinités intellectuelles et culturelles entretenues entre ces deux pays. Néanmoins il faut noter que plusieurs auteurs nord-américains connus dans le monde des nouveaux médias ont aussi fait l'objet d'un entretien ou ont été publiés (en traduction française) dans Archée.

Archée est donc une revue de langue française en ligne, fondée en octobre 1997 et publiée 10 fois par année. Son fondateur, Pierre Robert, en est toujours le rédacteur en chef, et signe plusieurs des articles de la revue. Le nouveau numéro de septembre 2001 vient de paraître avec une nouvelle interface. L'aspect visuel de la revue demeure très simple, avec des touches de bleu au haut de la page, les textes en noir sur fond blanc et très peu d'illustrations. Le nouveau numéro propose un texte d'Olivier Long (enseignant en arts plastiques et nouvelles technologies à Paris I (Sorbonne)) sur "la nature archétypale de l'imaginaire de la conquête versus les nouvelles technologies". Les textes et les entrevues parus précédemment dans la revue sont regroupés sous quatre rubriques, indiquées chacune par une icône au haut de la page. Ces rubriques sont: "cyberart", "cyberculture", "entretiens" et "théorie". Notons également qu'il est possible de faire une requête par mots clés dans les archives de la revue.

Comme l'explique le texte exposant le mandat et la philosophie de la revue, "archée signifiait autant le feu central de la terre que le principe de vie dans l'alchimie et l'ancienne physiologie. Nous croyons que ce mot reflète parfaitement l'état actuel du monde, un creuset alchimique dans lequel les anciennes vérités se mêlent aux enjeux technoculturels du village global."

Archée s'est ainsi donné pour objectif tant la promotion de l'art Web et des nouveaux médias que la réflexion esthétique et critique concernant les enjeux et les effets de cette nouvelle technologie sur le monde actuel. Parmi les auteurs ayant déjà publié dans Archée, on peut encore mentionner: Pierre Lévy, Hervé Fischer, Mouchette, Steve Dietz (Walker Art Center), Chantal Pontbriand (Parachute), Richard Barbeau, Alex Galloway (Rhizome.org), Gerfried Stocker (Ars Electronica), Éric Sadin (revue Éc/art S), Grégory Chatonsky, Sylvie Parent (Magazine du CIAC), Tom Drahos, ®™ark, Olia Lialina (Art Teleportacia), Louise Poissant (Groupe de Recherche en Arts Médiatiques), etc.

Parmi les articles proposés dans Archée cette année, on peut retrouver entre autres, dans la rubrique "cyberart": En réseau et hors du commerce de Johanne Chagnon (06/2001); Langage(s) du Net de Louis-José Lestocart (01/2001); dans la rubrique "cyberculture", outre le texte d'Olivier Long déjà mentionné, Tableau 4: Étude empirique sur les pratiques d'usage de dix musées virtuels (06/2001), quatrième d'une série d'articles parus dans Archée par Roxane Bernier; dans la rubrique "entretiens", Ennemi de la nostalgie, victime du présent, critique du futur: un entretien avec Peter Lunenfeld par Geert Lovink (01/2001); enfin dans la rubrique "théorie", Les Dispositifs Coopératifs, prospective 21e siècle par Jérôme Joy (04/2001) et Compte rendu. World philosophie de Pierre Lévy par Pierre Robert (12/2000).

Je mentionnerai encore, sur le sujet des revues électroniques qui nous occupe justement ici, un article de Gérard Regimbeau intitulé Les revues d'art contemporain entre imprimé et électronique: évolutions récentes (01/2001).

 

MobileGaze
MobileGaze diffère des deux autres revues électroniques présentées ci-dessus : d'abord, elle est le produit d'un collectif d'artistes et ensuite, elle est (en partie) bilingue. MobileGaze a été fondée en août 1999 à Montréal par un collectif composé de Brad Todd (voir à son sujet son œuvre Hearing Loss commentée dans notre dossier), Valérie Lamontagne (voir son œuvre The Advice Bunny commentée dans notre dossier) et Andrew Brouse. MobileGaze en est à son troisième numéro, paru en août 2001.

MobileGaze décrit son mandat et ses activités comme suit: "MobileGaze présente des œuvres numériques et des projets d'art conçus pour le Web, des entrevues avec des artistes et des producteurs culturels, des textes critiques concernant le Web et des événements prenant place sur le réseau en temps réel. MobileGaze agit également comme carrefour pour des artistes et critiques intéressés aux échanges d'idées entourant la production des nouveaux médias."

Comme on peut le constater, MobileGaze en tant que revue comme en tant que collectif entend avant tout s'inscrire et prendre sa place dans le réseau qu'est le Web, fait d'échanges et de circulations d'idées, de textes, d'images et de sons. Cette intention, comme aussi le format et l'aspect visuel adoptés par la revue, aide celle-ci à se démarquer des formats plus traditionnels proches de la revue imprimée qui caractérisent davantage CTHEORY et Archée. En tant que telle, MobileGaze apparaît bien comme le produit d'un collectif d'artistes, comme une œuvre et une intervention artistique en soi, au contenu moins théorique qu'esthétique.

C'est ainsi qu'on remarque dès l'abord l'aspect visuel soigné et sophistiqué de MobileGaze, qui sait jouer de toutes les ressources les plus récentes du Web, avec des séquences animées en ouverture, mettant en scène de manière prééminente l'image du cercle, ovulaire, globulaire, une circularité rappelant celle de l'œuf, de l'œil, ou de l'objectif d'une caméra, et par là même le nom de la revue, MobileGaze, le "regard mobile". Le mode de navigation à l'intérieur de la revue est également dynamique et essentiellement visuel; de plus, MobileGaze propose aussi, à côté de textes critiques, des documents audiovisuels. Ainsi à peu près tous les nombreux entretiens présentés dans la revue ont été réalisés en vidéo numérique.

Dans les trois premiers numéros de la revue parus à ce jour, les documents présentés sont regroupés sous deux rubriques: "text" et "video", représentées par des icônes sur lesquelles cliquer. En ce qui concerne le contenu proprement dit, on peut mentionner (entre autres) des entrevues en vidéo avec les artistes suivants originaires d'horizons très divers: Daniel Canogar (Madrid), Isabel Chang (N.Y.), Alan Dunning (Calgary), Laiwan (Vancouver), [The User] (Montréal), Teo Spiller (Slovénie), Minerva Cuevas (Mexique) dans le premier numéro; Anne Baker (Royaume-Uni), Gregory Chatonsky (France), Daniel Dion (Québec), Igor Stromajer (Slovénie), Melinda Rackham (Australie), Olia Lialina (Russie) et la conservatrice Sylvie Parent (Montréal) dans le deuxième numéro. On peut aussi lire dans ce deuxième numéro les comptes rendus de deux événements en nouveaux médias, ISEA 2000 (Paris) et La Biennale de Montréal 2000.

Le troisième et plus récent numéro, quant à lui, propose des entretiens vidéo avec les artistes Antonio Outòn (Mexique), Nikki Forest et Nancy Tobin (Montréal) et Andra McCartney (Canada), ainsi qu'une entrevue écrite (en version anglaise et française) avec le duo d'artistes américains Marek Walczak et Martin Wattenberg, accompagnée d'un texte de Pierre Robert, le rédacteur en chef d'Archée, sur leur œuvre Data Dynamics, et enfin un compte rendu sur l'exposition montréalaise Périphérique.

 

chair et métal
Bien que le titre de cette revue soit affiché sur la page d'accueil en anglais ("metal and flesh") en même temps qu'en français, cette présentation est un peu trompeuse, les deux icônes en question menant le visiteur de toute manière à une même page, celle de la carte du site: chair et métal n'est (du moins pour le moment) que partiellement bilingue, avec des textes pour la majorité en français, parfois accompagnés d'une version anglaise, et certains textes en anglais seulement. chair et métal compte aujourd'hui trois numéros, le dernier datant du printemps 2001. Ollivier Dyens, professeur en études françaises à l'Université Concordia de Montréal, en est le rédacteur en chef.

chair et métal se définit dès l'abord, dans le texte présentant sa "démarche", non comme une revue, mais comme un "espace", où "explorer les thèmes, structures, formes et fonds de la pensée et de la sensibilité humaines à l'ère de la technoculture", afin d'examiner les transformations de l'humain par la machine. Car comme il est dit dans le même texte, "[l]a condition humaine change radicalement. Nous nous enchevêtrons à nos machines et permettons à ces dernières de co-évoluer avec nous. Que devenons-nous? Des copies, des androïdes, des systèmes? Sommes-nous en train de disparaître? Est-il possible, aujourd’hui, de parler d’humanité sans la qualifier d’in-humaine, d’a-humaine? C’est ce que nous tenterons d’examiner."

C'est sur un fond sombre et pierreux d'un effet, justement, un peu "in-humain", aux couleurs métalliques, que les textes et les le rédacteur en chef d'Archéeuvres présentés dans chair et métal viennent s'accumuler dans son espace, numéro par numéro: il est en effet possible de retrouver dans le menu tous les noms des auteurs ayant publié dans chair et métal à ce jour, et, en cliquant sur l'icône marquée "text(e)s", le lecteur/visiteur a accès à l'ensemble des titres qui s'étoilent sur la page comme une constellation plutôt que comme une liste (même chose pour les le rédacteur en chef d'Archéeuvres d'art "virtuel" présentées par la revue dans sa "galerie", qu'on peut parcourir en cliquant sur l'icône intitulée "galerie/gallery"). Notons encore que chair et métal est également dotée d'un moteur de recherche. Une telle présentation permet à la revue de se distancier du modèle de la revue imprimée aux numéros bien distincts, comme c'est son intention. Le lecteur/visiteur a ainsi davantage l'impression de s'adonner à une exploration qu'à une lecture, de s'enfoncer dans un espace aux limites volontairement floues plutôt que de feuilleter les pages bien délimitées d'une revue au sens traditionnel du terme.

Au point de vue du contenu, on retrouve parmi les auteurs des textes les "incontournables de la cyberculture", surtout canadiens et français, comme Hervé Fisher ou Pierre Lévy (avec aussi, il faut le dire, l'Américain Nicholas Negroponte du MIT ainsi que le philosophe et activiste Noam Chomsky (également du MIT), qui voit une de ses communications reproduite ici, Power in the Global Arena, publiée originairement dans la New Left Review en 1998); des intellectuels et écrivains (français) comme Jacques Henric (bien connu à Art Press, compagnon de Catherine Millet), Joël de Rosnay et Alexandre Leupin; l'artiste et le critique québécois Richard Barbeau (voir notre "entrevue" dans le cadre du présent numéro), ainsi que des textes et des le rédacteur en chef d'Archéeuvres d'Ollivier Dyens lui-même. Parmi les autres le rédacteur en chef d'Archéeuvres proposées, on peut mentionner entre autres plusieurs le rédacteur en chef d'Archéeuvres en VRML dont: Tatlin's monument to the third international d'Oliver Hockenhull, empyreanAlpha de Melinda Rackham, ainsi que slipstreammandromeda 1: sybil's leaves et breathing de Christina McPhee (Flash) et Binche-poésie de Yannick B. Gélinas (Shockwave).

 

Conclusion
On peut noter en conclusion les liens qui ne cessent de s'étendre et de se multiplier entre toutes ces revues: mêmes noms qui reviennent, entrecroisements, échanges, dynamisme... à l'image de l'ère du virtuel. Ainsi on remarque par exemple le nom d'Ollivier Dyens, rédacteur en chef de chair et métal, signant un article dans Archée et s'entretenant avec Pierre Robert, tandis qu'un des collaborateurs d'Archée, Richard Barbeau, se retrouve en retour dans chair et métal. Par ailleurs, on peut reconnaître au comité d'honneur international de chair et métal les noms d'Arthur et de Marilouise Kroker de CTHEORY. Enfin, Brad Todd, de MobileGaze, voit une de ses le rédacteur en chef d'Archéeuvres présentées par CTHEORY, etc. (sans mentionner la présence de Brad Todd et Valérie Lamontagne de MobileGaze, ou celle entre autres de Richard Barbeau, dans les pages de notre propre magazine...). Des liens qui ne cessent de se resserrer rattachent encore toutes ces revues, comme on l'a vu, à la scène internationale.

Ainsi on peut voir se former rapidement un réseau dans le réseau, sur le réseau, c'est-à-dire la création de ce qu'on peut bien appeler un méta-réseau, caractérisé par l'ouverture, la mouvance et l'échange, permettant à la réflexion sur le Web et ses enjeux de profiter de multiples points de vue, d'approches et d'expertises pour le développement d'une véritable cyberculture.



Courriel / email: courrier@ciac.ca
Tél.: (514) 288-0811
Fax: (514) 288-5021