Plusieurs oeuvres prennent la forme de questionnaires, de formulaires, d’enquêtes, de sondages, mettant en évidence une pratique très commune sur le réseau. Elles misent plus spécifiquement sur cette quête de la connaissance de soi manifestée par de tels comportements en s’intéressant au phénomène de la confession sur Internet. Ces oeuvres offrent des questions auxquelles des réponses toutes faites sont fournies. Le traitement automatisé, impersonnel, donne une apparence d’impartialité, d’infaillibilité et de vérité. La confession joue ici un rôle quasi thérapeutique. Le participant parcourt l’oeuvre en ayant l’impression de se livrer, de se libérer, de se soulager de contenus personnels dont il ne connaît pas le sens. Ces oeuvres permettent d’effectuer ainsi un passage de la condition humaine, avec son lot de contraintes et d’insatisfactions diverses, à celui de la machine perçue comme parfaite. D’une manière générale, elles font état de l’intrusion des technologies dans le domaine privé. De plus, elles révèlent la nature de certains comportements entraînés par l’interactivité et l’accessibilité ainsi que l’aspect parfois illusoire et faussé qui caractérise la recherche d’intimité sur le réseau. |
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