Éditorial

Depuis le début des années 2000, l’art contemporain chinois est en pleine effervescence. L’intérêt pour celui-ci ne fait que s’accroitre au Canada comme sur le plan international et, cela, dans les milieux académiques comme sur le marché de l’art. On lie presque inévitablement cette vivacité de l’art chinois à sa situation économique prospère. Le danger d’une telle analyse est d’occulter quelque peu les expériences singulières que les œuvres nous procurent. Pour le numéro 40 du Magazine électronique du CIAC, nous nous penchons sur les qualités esthétiques et les enjeux des œuvres chinoises intégrant les nouvelles technologies. Comme on ne peut prétendre identifier une spécificité de l’art chinois, nous avons plutôt choisi de réunir des textes qui, par la diversité des œuvres traitées, traduisent la richesse et la complexité des pratiques artistiques actuelles en Chine. Art vidéo (Wang Jianwei par Qian He), installation interactive (Kingsley N.G. par Valerie Doran), monde virtuel (Cao Fei + Map Office par Alice Ming Way Jim), jeux vidéo (Feng Mengbo par Amélie Paquet), vidéo virale (Ai Wei Wei par Christine Desrochers), bio-art (Lu Yang par Catherine Barnabé) : les auteurs nous entretiennent sur des formes d’art variées, soulevant des réflexions non seulement sur le rapport des artistes à leur pays d’origine, mais aussi, de manière plus générale, sur leur rapport aux technologies récentes.

Nous avons également saisi l’opportunité que représentait la présence de l’exposition Coup de foudre chinois (à l’Arsenal de Montréal jusqu’au 27 juillet 2013)  pour mener une vidéo- entrevue avec ses deux commissaires Pia Copper et Margot Ross. Cette vidéo-entrevue met l’accent sur un aspect important de la production artistique contemporaine chinoise, soit le métissage entre le traditionnel et le contemporain.

Paule Mackrous, Rédactrice-en-Chef

Copyright © 1997-2013. Centre international d'art contemporain de Montréal. Tous droits réservés.