Certaines oeuvres laissent le soin à la machine d'effectuer une partie du travail de création du texte grâce à un système de bases de données constitué par l'artiste et un programme qui permet l'extraction sélective de ces données. L'ordinateur devient ainsi complice du processus de création. Ces projets sont également fondés sur le hasard, et sur la surprise, ingrédient et effet contribuant à la valeur poétique des phrases grâce à des combinaisons insoupçonnées qui échappent au contrôle total du participant.
Dans le dossier qu'elle a élaborée, Anne-Marie Boisvert mentionne les expériences du Générateur littéraire de Jean-Pierre Balpe. Elle fait également référence au cut-up de Williams Burroughs dont la technique a été reprise sur le Web et qui permet de s'adonner à cette expérience.
Par ailleurs, certains artistes se sont montrés ironiques dans leurs projets face à ce type d'exploration littéraire. C'est le cas, notamment de Mario Hergueta, avec Stop making sense. À l'aide d'un programme pour générer des phrases avec, ou sans, adjectifs, cette oeuvre finit par démontrer les limites du potentiel créateur de la machine.
D'autres oeuvres de type combinatoire, laissent peu de choix au visiteur, et offrent un regard encore plus critique sur ce type d'exploration, telles que
roman d'Antoine Moreau ou encore, de façon plus extrême, Face Value de Nino Rodriguez.
Oeuvres commentées plus longuement dans le Magazine:
.Jean-Pierre Balpe, Générateur littéraire dans le Dossier sur la littérature électronique.
.Mario Hergueta, Stop Making Sense
