dossier :
The Terrors of Encryption
par Jeffrey Sconce (en anglais)

entrevue :
Jim Andrews : Animism, Spiritual Materialism & Memorials par Paule Mackrous (en anglais)


paroles d'artiste: Cursed Computer
par Brandon Jan Blommaert (en anglais)


perspective :
Fatal Frame ou la hantise vidéoludique
par Bernard Perron
(en français)

œuvre 1 :
Voices from Ravensbrück
(Pat BINDER)

par Simon Brousseau
(en français)

œuvre 2 :
Digital Oracles (Martha CARRER CRUZ GABRIEL)
par Isabelle Caron (en français)


œuvre 3 :
Darfur (John MAEDA)
par Gabriel Gaudette
(en français)

œuvre 4 :
Ceux qui vont mourir (Grégory CHATONSKY)
par Joëlle Gauthier
(en français)

œuvre 5 :
Dead-in-Iraq (Joseph DELAPPE)
par Amélie Paquet (en français)

 
 

MAGAZINE ÉLECTRONIQUE du CIAC
no 38
DÉCEMBRE 2010

Éditorial

"Est-ce que je crois aux fantômes? Non, mais j'en ai peur."

Marie du Deffand

Il y a quelques années, je découvrais l’ouvrage Haunted Media : Electronic Presence, from Telegraphy to Television (2000) de Jeffrey Sconce. J'étais fascinée par l’historique et l’analyse détaillées de nos fantômes médiatiques faites par l’auteur. Du code morse à la télévision, nos croyances et survivances, souvent liées à l’aspect intangible des technologies, ont fait de nous de véritables animistes.

J’avais à peine refermé le livre qu’une question a émergée : Quels sont les fantômes du Web? Le Web, est-il hanté au même titre que les autres médias? J’ai alors posé la question, non seulement à l’auteur, mais à d’autres spécialistes et artistes de la cyberculture, de l’art Web et des jeux vidéo qui ont bien voulu prendre part à cette chasse aux fantômes.

Outre la panoplie de sites Internet informant le lecteur sur des phénomènes paranormaux, les artistes Web et concepteurs de jeux vidéos, en utilisant la spécificité de leur média, nous offrent des expériences toute singulière de la hantise. Si Jeffrey Sconce identifie une nouvelle forme de hantise dans la paranoïa engendrée par la surveillance sur le Web, dans les productions culturelles, la hantise se décline plutôt à travers des sujets et iconographies aussi variés que ceux de la mort, de la guerre, des fantômes, des oracles, de la mémoire, de l’amnésie, de l’animisme, de l’obsession et de l’horreur.

Hanter : ne s’agit-il pas là d’une stratégie visant à inscrire quelque chose dans  une conscience individuelle ou commune afin d’en maintenir la survivance? À la lumière des réflexions et des oeuvres discutées dans le numéro 38 du magazine électronique du CIAC, on comprend combien la hantise relève d’un imaginaire à la fois personnel et collectif, mais aussi à quel point son expérience est tributaire de notre propre investissement affectif. Si aucune cohérence ne peut véritablement expliquer la sensation de la hantise, c’est que sa logique repose entièrement dans le fait de participer. La hantise n’occupe l’esprit que de celui qui s’engage, de pleine conscience ou malgré lui, dans une telle expérience.

Je vous invite à rejoindre notre communauté Facebook afin d’expérimenter une  « hantise hebdomadaire »!


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