JEAN PAUL RIOPELLE
SOUVENIRS D’HUGUETTE VACHON

Huguette Vachon

Dans Fenêtres intimes, Huguette Vachon raconte quelques moments des seize années qu’elle a vécues avec Jean Paul Riopelle de 1986 à 2002, année de la mort de l’artiste.

On y découvre des aspects des personnalités de Riopelle et de Joan Mitchell, deux artistes intimement liés dans la vie et dans la création ; de Riopelle et d’Huguette Vachon dans un amour sans faille ; de la fidélité de Riopelle avec ses amis. Aussi très important pour les historiens de l’art, on y découvre la manière de travailler de Riopelle et des « clés » pour saisir le pourquoi de certains éléments dans les œuvres, leurs compositions picturales et leurs liens avec le quotidien émotionnel de l’artiste.

Une erreur doit toutefois être signalée : l’utilisation du trait d’union entre Jean et Paul dans le nom de l’artiste. Riopelle refusait ce trait d’union.

 

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Image : Huguette Vachon, Jean-Paul. Fenêtres intimes, Éditions Leméac, 224 pages. Photo © Leméac 2020.


JEAN PAUL RIOPELLE
HUGUETTE VACHON REMEMBERS

In Fenêtres intimes, Huguette Vachon recounts a few moments of the sixteen years she lived with Jean Paul Riopelle from 1986 to 2002, the year of the artist’s death.

We discover aspects of the personalities of Riopelle and Joan Mitchell, two artists closely linked in life and in creation, of Riopelle and Huguette Vachon in unfailing love, of Riopelle’s loyalty to his friends. Also very important for art historians, we discover Riopelle’s work habits and the « keys » to grasp the why of certain elements in his works, their pictorial compositions and their links with the artist’s emotional daily life.

However, one error should be pointed out: the use of the hyphen between Jean and Paul in the artist’s name. Riopelle refused this hyphen.

 

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Image: Huguette Vachon, Jean-Paul. Fenêtres intimes, Éditions Leméac, 224 pages. Photo © Leméac 2020.


CHARLES NÈGRE
ET LA LETTRE Q

Charles Nègre

De toutes les discussions qui ont lieu sur l’utilisation du mot nègre, on passe sous silence les personnes dont le nom de famille est Nègre. Parmi celles-ci, il y a le photographe et inventeur Charles Nègre (1820-1880), dont on retrouve des photos dans la collection permanente du Musée des beaux-arts du Canada.

Comment devra-t-on maintenant identifier ces photos ? Devra-t-on nier à l’auteur son nom de famille ? Devra-t-on l’appeler Charles dont le nom est en « n » ?

On ne peut nier l’existence des mots qui sont les fruits de l’histoire humaine. Leurs créations ont été arrêtées pour répondre à des besoins précis dans des contextes variés. Il arrive même qu’un mot ait plusieurs significations. Que l’utilisation de certains mots fasse aujourd’hui l’objet de réflexions sous de nouveaux entendements, il faut en tenir compte, mais de là à les nier, il y a une méconnaissance de l’intelligence humaine.

Il n’y a pas si longtemps, les religieuses qui nous enseignaient à l’école primaire nous empêchaient de prononcer la lettre Q, au son « cul », pour nous imposer le son « que ». Aujourd’hui on en rit beaucoup et la lettre Q a repris sa place dans l’alphabet phonétique.

Claude Gosselin, Montréal

 

Image : Charles Nègre, Ramoneurs en marche, décembre 1851. Épreuve sur papier salé, 15,2 x 19,8 cm. Photo © Musée des beaux-arts du Canada 2020.


CHARLES NÈGRE
AND THE LETTER Q

Of all the discussions that take place on the use of the word Nègre (Negro), people whose last name is Nègre are overlooked. Among these, there is the photographer and inventor Charles Nègre (1820-1880), whose photos can be found in the permanent collection of the National Gallery of Canada.

How should we now identify these photos? Should the author be denied his last name? Should we call him Charles of the « N » name?

There is no denying the existence of words which are the fruits of human history. Their creations have been made to meet specific needs in various contexts. Sometimes a word even has multiple meanings. The usage of certain words is now the subject of reflections and new understandings, as it should be. But denying their historic usage is a misunderstanding of human intelligence.

Not so long ago, the nuns who taught us in elementary school would prevent us from pronouncing the letter Q, with its French pronunciation « cul » (ass), to force the sound « que » on us. Today this is merely a hilarious memory, and the letter Q has resumed its place in the phonetic alphabet.

Claude Gosselin, Montreal

 

Image: Charles Nègre, Ramoneurs en marche, décembre 1851. Salted paper photography, 15.2 x 19.8 cm. Photo © National Gallery of Canada 2020.

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